Mes réponses à moi
by jipet à moi aussi !
donc les réponses pas en italiques sont celles de JIP, celles en italiques sont celles d’Elsa.
et à moi aussi !
donc les réponses pas en italiques sont celles de JIP, celles en italiques sont celles d’Elsa.
On a fait plein de choses, avec pleins de gens, on a fait des vidéos, et des photos, c’était super.
Bientôt, sur ce blog.
Et puis on enverra des DVD au CDI et à la vie scolaire.
En effet, nous n’avons pas encore tout dit, ni tout écrit.
ce blog continuera et résonnera.
N’hesitez pas à nous envoyer vos textes, avis et commentaires.
sur
et salut et Merci !
Pourquoi sommes-nous venus en résidence, dans un lycée agricole, à trois ? Pour y poser un
cadre. Et puis ? Les objectifs étaient implicites (il n’a jamais été possible de s’entretenir des
règles du jeu, pour les affiner pour jouer ensemble) : poser un cadre pour questionner le lycée,
sa communauté, notre groupe. En attendant.
La résidence, c’est notre travail, même s’il n’y a pas de création, nous sommes les seuls juges.
Nous pouvons le faire. Tout est art est un slogan, prétexte refusé. La remise en question est
nécessaire. Par l’affirmation je l’accepte aussi.
Le lycée est un mauvais cadre dans un mauvais cadre (la société civile) dans un mauvais
cadre… ça suffit. Nous le savions, le cadre est une contrainte, révélatrice. C’est pour ça que
nous pouvons nous permettre de le poser arbitrairement. Mais pourquoi ? Pas juste pour
aligner des outils et les contempler. Des productions ? peu. Et les envies ? Heureusement le
CDI (la bibliothèque), cet espace de liberté.
Qu’est-ce qu’on attendait ? Que ça passe ? Vérifier que ça ne collait pas ? Samedi 15 heures
nous ne l’avons pas fait à trois. Mais quand même rester en bon termes. Il est temps de
consommer la rupture, avec les traces de l’expérience en plus. Ça nous regarde, les trois,
chacun.
L’attente demande-t-elle une discipline, une disposition ? L’attente ensemble demande aussi
de la discussion : tout est attente comme l’art, tout peut servir mais quoi ? À trois on peut
guetter et se tenir au courant, pas des lois mais de l’idée qui passe. Quel risque ? Quel jeu ?
Personnel, entre des personnes.
L’art ne justifie pas tout, surtout pas le vide quand on a tout refusé. Il est temps de
commencer, alors. Il n’est jamais trop tard. On peut attendre infiniment de ne rien faire. C’est
bien si on en a envie. Je me fous de la production, je ne la refuse pas non plus, je ne suis pas
un travailleur artistique. Je m’intéresse à l’œuvre ouverte, je n’ai pas besoin de signer, je suis
auteur de mes actes, je le sais. Je ne crois pas en la création divine, j’accepte beaucoup de
l’extérieur, contraintes et apports, la maîtrise conclut toujours à temps.
J’ai relâché mes attentes dans le groupe, mes envies sont là, j’attends sereinement et je profite
du cadre. Nous avons des réflexions différentes, tant mieux. Je choisis mon chemin et je vais
où je veux.
Donc mercredi pour la premiére fois, nous sommes allés à Perpignan !
On a été écouter et voir du théâtre musical avec de la musique de Josep Maria Mestres Quadreny au festival des in-ouïe.
Et puis on a été mangé au restaurant “le sud” ! trés sympa.
On avait une guide, ma copine Mumu.
Et puis avant on a discuté, encore.
Et puis avant on avait ré-accroché l’expo plus lisible face au vent.
Et puis avant on a plastifié les derniers papiers.
Et puis avant on a chacun vaqué à nos tâches, d’écriture entre autre.
il fait beau, sans vent.
on a retendu le cadre du toit avec Magalie. David, le surveillant en a fait une photo .
On a fait un point avec Fanny et Etiennette.
On a accroché dans la cour les prolixes proses de la communauté scolaire du lycée.
on va continuer.
Jip a récolté l’ensemble des “ta question à toi” soient 5 pages de questions.
Donc, hier soir, atelier écriture au chateau, tous trois enfermé dans nos chambres respectives, au calme, loin du bruit des sonneries, et de la soirée récréatives des internes.
Donc mon écrit :
Constats.
Résidence d’artistes au lycée agricole de Rivesaltes.
Nous sommes un collectif d’artistes.
Nous avons écrit un projet « cadre » à 3 têtes pensantes. Nous nous sommes réunis pour expérimenter l’attente ensemble, dans un cadre de travail construit ensemble, d’où en découlerait tout naturellement une création.
Quelle est cette création ?
En effet, nous avons échoué, à mon sens, à nous écouter, nous entendre, à construire une envie commune et respectée, à créer dans le cadre mis dans la cour. MAIS …
Nous ne nous étions pas mis un objectif commun, une forme finale sur laquelle mettre nos capacités respectives en travail. Nous avons travaillé sur des questions, sur le fond donc de qu’est ce que la création.
Est-ce le cadre qui est la création : NON. Le cadre était pensé comme notre cadre de travail, un lieu où nous nous sentirions confortables, disponibles pour créer.
Le cadre en question est situé au cœur du lycée. Le cadre du cadre est le site scolaire et son fonctionnement. Nous avons pu constater à quel point nous avons été influencé, nous nous sommes soumis, nous avons eu du mal à nous adapter aux règles et codes du lycée. En avions nous besoin ? Nous avions fait le choix d’être à l’écoute du contexte du cadre pour étudier son influence sur notre création. Nous voyons maintenant à quel point il nous sollicite en temps, en patience, en communication, ainsi que le peu de temps de liberté et d’espace qu’il nous laisse. Est-on surpris ? Non, un lycée est un lieu d’apprentissage et d’éducation où chacun a son rôle bien défini et vient là pour effectuer sa tâche. Que des artistes viennent y habiter pour créer est en soi totalement incongru, et inadapté. Nous nous y étions donc mal préparés. En effet pour permettre une création entre nous, il nous aurait sans doute fallu demander un local fermé, où nous aurions pu oublier le rythme scolaire et ses sollicitations, et là nous écouter, nous entendre, construire à notre propre rythme.
Bon, qu’est ce qui a bouffé notre enthousiasme ?
Voilà, je cherche beaucoup à justifier. Non.
Quelle est notre création ? Nous ? notre groupe ? NON ; en fait SI, cette résidence a permis de se connaître, car questionner la création, c’est questionner un fonctionnement dont le sien propre, et écouter ce que l’autre a à dire à ce sujet pour travailler en collectif.L’intervention au CDI ?
En parti… Se peut-il que dans ce mine de rien, on va faire un p’tit quelque chose au CDI, tout se soit passé là ? En tout cas, c’est là qu’on s’est fait le plus plaisir.Description de l’intervention au CDI :
- Nous préparions tout d’abord notre cadre d’intervention : orner chaque table d’un dictionnaire ouvert à la définition de cadre, ainsi qu’avec des livres de photos, de peintures, traitant d’art, revues, journaux aux pages culture, etc.… Là-dessus nous saupoudrions des bouts de papiers multicouleurs, où étaient inscrites de multiples questions. ( Telles que « à quoi ça sert blabla ? » ou « c’est quoi blabla ? » ou « blabla, c’est … » ainsi que « t’es qui toi ? » et « ta question à toi ? » et remplacez blabla par : le lycée, un élève, la création, un artiste, le silence, le vide, le loisir, un cadre, inventer, imaginer, produire, travailler, un musée, etc. etc …)
- Nous préparions ensuite les préposés à l’expérience, soient les élèves ou adultes présents à ce rendez-vous. En effet nous leur demandions de se munir d’un crayon, et les munissions de boules quiés afin de bien souligner le calme nécessaire dans un CDI.
- Nous les faisions ensuite rentrer un par un les yeux fermés dans le CDI, guidé par un de nous, ils pouvaient rouvrir les yeux une fois assis.
- Lorsque tout le monde était là, dans le CDI, avec les boules quiés, nous lancions le fait de répondre aux questions, ou les invitions à poser leurs propres questions, nous bougions, voir dansions, mettions la boîte à musique en route ou pas, répondions nous même aux papiers…
- 10 minutes avant que la sonnerie retentisse, nous rangions tous les livres à leur place, faisions signe d’enlever les boules quiés, et les laissions sortir.Rien d’extraordinaire.
Créer, c’est …. Rien ne se crée, tout se transforme.
Que du déjà-vu, certes.
Surtout les questions.
Mais la spontanéité, la liberté qu’ils ont prise de répondre comme ils le souhaitaient et s’ils le voulaient, ceci dans un calme, voir un silence respecté, avec des mines amusées, interloquées, en communiquant entre eux, se passant les papiers, s’invitant à compléter nous ont ravi, et de nouveau questionné.
Je pense qu’il était très clair pour nous que nous ne voulions pas entraîner dans notre résidence les élèves dans une recherche de résultat avec des enjeux de présentation, qui nécessitent de les motiver, de vendre notre « produit » de création, de les convaincre d’y adhérer pour qu’ils aillent à terme du processus. Ce qui aurait été finalement un fonctionnement scolaire avec un cadre artistique. Il n’y a pas valeur de jugement, c’est juste que ça ne nous intéressait pas.
Et dans ce mine de rien de papiers qui questionnent, la production écrite née au CDI de la part des élèves est énorme de richesse.
Et de ce fait, on a passé ces questions aux adultes, en salle de convivialité.
Maintenant, nous ne sommes pas sociologues.
On a donc décidé de les coller pêle-mêle sur des feuilles A4, les scanner pour les mettre sur le blog, et les plastifier pour que tout le monde puisse les lire, et en profiter.Ces feuilles plastifiées exposées sont-ils alors notre création ? NON.
C’est la production écrite de la communauté scolaire, c’est leur création. Mais on a réussi au CDI ou dans la salle de convivialité, à activer une créativité, hors notre cadre.Que de questions…
Je regarde les 5 pages de « ta question à toi ? » auxquelles il nous faut répondre maintenant.
Finalement, notre création est là : générer des questions et des réponses.
Ainsi qu’écrire, comme je le fais maintenant.A signaler aussi, qu’à poser ses questions, à montrer nos doutes, il est apparu flagrant que nous représentions au sein du lycée l’adulte qui ne détient pas le savoir, et que c’est déstabilisant pour l’élève.
on a vidé un petit coup le contenu de la boite à réponse de la salle de convivialité.
impec, la communication commence à prendre.
pour en voir plus cliquer sur adultes, petits papiers
Faut bien dire qu’après la soirée du mercredi à parler longuement, nous sommes couci-couça au sein du lycée. Ça chemine dans nos cervelles.
Mais la série de tâche à accomplir est écrite sur l’agenda.
Donc, passage chez Martine, puis chez Fanny que nous rencontrerons la semaine prochaine, vu qu’elle a des rendez vous en extérieur ce jour-même.
Avec David, on a été chez Art-photo pour développer des photos, il y a une galerie de portraits intéressante. On a bu un café auparavant et continué ainsi le sujet de notre semaine : constat de qu’est ce qu’une résidence d’artistes en lycée agricole appliquée à notre groupe, et à notre fonctionnement.
On a ensuite avec Jip retendu le cadre.
Après s’être restauré, nous avons préparé notre dernière intervention au CDI, avec la classe bepa 1 horti.
Sans réitérer, nous nous sommes fait plaisir, David a fait des photos, Jip a déroulé de la rubalise, Elsa a dansé, les élèves ont rempli les papiers. Le calme, leur spontanéité, ce mine de rien, il se passe des choses. Ça fait du bien.
cliquer sur ces feuilles pour voir la serie de 16, bepa 1 horti, petits papiers
Puis on enchaîne avec la pluri des 3iéme. On s’est mis dehors, dans le cadre. On a questionné leur apriori sur un artiste à partir du questionnaire utilisé par les bepa SP - choix entre 2 adjectifs qui caractérisent à votre avis au mieux l’artiste choisi. Voir cette liste en cliquant ici exercice sur l’apriori.
On avait fait 2 groupes, Etiennette nous secondait.
Bon, on a appris que Zinédine Zidane était un grand artiste, entre autre parce qu’il parait dans les spots publicitaires à la télé. De même Jamel Debbouze est très généreux, car il donne beaucoup d’argent à des associations (on a oublié de leur dire qu’il obtenait ainsi des exonérations d’impôts). Florent Pagny n’est quand même pas très honnête de fuir en Patagonie et de ne pas payer ses impôts en France. Être populaire, c’est avoir des fans. Les artistes sont principalement des chanteurs, parce que ce sont des stars.
Des débats se sont élevés régulièrement entre eux, pour redéfinir les adjectifs et les attribuer ou pas.
Et puis voilà, David et Elsa sont rentrés sur Montpellier, et Jip est resté une nuit au calme au château.
Bref, on se pose, enfin, je me pose beaucoup de questions, j’en fais profiter tout le monde.
Je questionne nous, notre fonctionnement, notre choix de fonctionnement au départ de cette résidence au sein du lycée, notre communication interne, le sens d’un travail en collectif, la réelle création qu’il en est née.
Je constate.
Et me pose essentiellement les questions suivantes : qu’est ce qu’un échec, qu’est ce qu’un résultat ?
De fait on décide d’écrire plus personnellement des textes, qu’on décidera ou non d’éditer dans ce blog.
Sinon, on a passé une bonne journée.
Le matin on est resté dans notre cadre durant 3h à attendre, à écouter , à regarder, …
L’aprés midi, on y a installé chaises et tables, pour répondre aussi aux questions qu’on pose. voir nous, petits papiers
Ensuite tout naturellement, notre curiosité nous a poussé à ouvrir la boite à réponse des “adultes”. voir adultes, petits papiers
on colle, on scanne, on plastifie, on choisit des photos pour l’expo.
et puis on mange.
et puis on repart en réunion avec un ordre du jour béton, et de nouveau nous constatons : bientôt peut-être à l’écrit sur ce blog.
Ce matin, Jip a dormi pendant qu’Elsa a vu les professeurs et
les agents, afin de les convier à venir jeudi pour la dernière au CDI, et à remplir les petits papiers. David est arrivé dans la matinée.
Aujourd’hui, tous les papiers de questions-réponses remplis au CDI ont
été scannés et nous les avons portés à plastifier : ils seront exposés
dès que possible dans le cadre, autour du cube, avec les diverses productions.
C’est l’automne, des feuilles remplissaient la cour… Grâce à
Alexandre, Jessie et Raymond, elles tapissent maintenant le cadre, avec des fleurs ça sent bon.
Après le repas, Elsa est allée seule — David et Jip sont virés –
voir la classe des bac pro SMR (service en personnes en milieu
rural). Toute la classe est entrée dans le cadre, dans les feuilles : sympathique désacralisation.
Ensuite, il a fallu changer de logement. Nous sommes maintenant logés
dans le château. En fait, un appartement vide, à l’exception de trois
lits dans trois pièces, dont deux ayant une porte ; dans la troisième
il fait froid. Après avoir tenté d’adapter la porte de l’escalier,
nous pensons plutôt clouer une couverture. Norbert, toujours
enthousiaste — heureusement — nous a trouvé des tables et des chaises, très sales. Il suffit de les nettoyer.
Nous éprouvons alors le besoin de sortir du lycée : mission imprimerie
(pour la plastification) et bouchons d’oreilles (pour le jeudi). En
pleine discussion tous les trois, nous ne rentrons pas manger pour 19 heures à la cantine.
Après des discussions intéressantes concernant les alpages des
Pyrénées Orientales — ça existe, cette expression — et l’archéologie
de Château-Roussillon, c’est l’heure de la tisane et du blog.
David a tiré la courte-paille : il dort dans la chambre froide.
ben, on est arrivé avec Jip, pile poil pour la bouffe du repas de midi (ben ouaip , pas le petit déj). On replonge dans l’ambiance.
Et puis on a regardé le cadre, détendus, nous et le cadre.
Et puis, on a préparé la 3iéme action au CDI, avec les bepa 1 Viti.
Ca s’est trés bien passé, on a eu beaucoup de réponses et de questions.
voir et admirer ici même leurs prolixes réactions : bepa VITI petits papiers
De ce fait on en a préparé plein, tout plein d’autres dans de jolies boites pour la salle de convivialité. On espére que profs, agents, administratifs, surveillants joueront aussi bien le jeu…
Lire ces bouts de papiers, ces interrogations, est un temps agréable. On aime bien, tout simplement. c’est intéressant. On les classe. Et on se prépare à y répondre.
trés bien, impec, derniére infusion. Bonne nuit.